Mon parcours vers le coaching

Pharmacienne de formation, j’ai exercé ce métier pendant une quinzaine d’années et j’en ai expérimenté les nombreuses facettes : adjointe, titulaire salariée puis propriétaire de ma propre officine. Cette profession exige une grande rigueur, une présence intense à l’autre et un sens aigü des responsabilités. Comme tout chef d’entreprise, j’ai dû acquérir des notions de comptabilité, de fiscalité, de gestion des stocks et surtout de coaching d’équipe et de communication avec les patients. Ce sont des notions qui ne sont pas enseignées à l’université et que j’ai dû, comme tous mes collègues, apprendre sur le tas. 

Je me suis intéressée très tôt aux thérapies dites alternatives. Dès ma sortie de l’université, j’ai suivi une formation de deux années en homéopathie dispensée par l'asbl Altermedica. Après une longue interruption, j’ai repris des cours d’aromathérapie et de phytothérapie dispensés par l’asbl Meliphyt Par la suite, je me suis intéressée aux fleurs du docteur Bach. Plus tard, j'ai découvert la lithothérapie, et je m’y suis intéressée d’un peu plus près à travers une formation dispensée par Reynald Boschiero. A l’époque, il était le seul enseignant francophone en la matière.  A l’issue de mes séances de coaching, il m’arrive parfois de conseiller l’un ou l’autre remède à base de plante ou de minéral.

Cette formation en lithothérapie a été la porte ouverte vers un monde que je ne soupçonnais pas. J’avais longtemps adopté l’attitude de Saint Thomas qui ne croit que ce qu’il voit. A partir de ce moment-là, j’ai dû admettre qu’il existe des phénomènes que la science ne peut pas encore expliquer. Contrairement à de nombreux professionnels de la santé, qui constatent parfois des guérisons miraculeuses mais préfèrent ne pas chercher à les comprendre, j’ai choisi d’explorer différentes pistes d’explication. C’est à la fois une quête insatiable et un puissant moteur. Ma curiosité l’a emporté sur les dogmes. J’ai appris à ressentir et à me faire confiance, tout en étant toujours bien ancrée dans le réel. A cette époque de mon existence, j’ai eu une très grande soif d’apprendre, de comprendre. De comprendre non seulement l’essence du vivant, mais aussi les relations humaines, le sens de la maladie.  Du reiki, je suis allée vers l’EFT (Emotional Freedom Techniques),  en passant par la kinésiologie, la PNL Humaniste®., la Communication Non Violente®. 

La vie m’a constamment mise en contact avec des personnes en prise avec l’alcoolisme, et, plus tard, avec des personnes qui se sont rétablies. Là aussi, la soif d’apprendre et de comprendre m’a amenée vers la formation : tout d'abord en France, avec AREAT (Association pour la Recherche et l'Enseignement en Alcoologie et Toxicomanie), puis un certificat interuniversitaire en addictologie en Belgique. Forte de mon bagage en coaching et en Entretien Motivationnel®, je me suis lancée à corps perdu dans la relation d’aide aux personnes en proie à une addiction. J’ai vécu cinq années extraordinaires, emplies de rencontres magnifiques au sein d’une asbl que j’avais contribué à créer. 

Et la vie a (re)commencé à me présenter des expériences douloureuses. Et, simultanément, des pistes de solution ! En même temps que j’étais confrontée à la manipulation et à la perversion narcissique, j’apprenais à m’en éloigner. En même temps que j’étais confrontée à la « constellation » au sens de la bioanalogie, j’entamais une formation longue en « constellations familiales systémiques et d’entreprises » et en coaching en Neuro Bio Comportementalisme. J’ai pris conscience, que si nous sommes suffisamment attentifs, et ouverts, si nous faisons confiance à la Vie, des synchronicités peuvent se manifester.

La vision holistique m’habite depuis toujours. Au début, je n’en étais pas consciente. C’est en revisitant mon parcours scolaire que je le comprends aujourd’hui et que je peux le mettre en mots. J’ai choisi l’option « latin-sciences ». Entre le français et les maths, que  choisir ? Entre la philosophie et les sciences, que choisir ? Et surtout, pourquoi choisir ? Tout m’intéresse. Lorsque j’ai commencé à travailler en pharmacie, la vision quasi dogmatique « symptôme-maladie-médicament » régnait en maitre et ne correspondait absolument pas à mes attentes. J’ai alors cherché comment apporter du soin, comment gai-rire à travers un panel très large d'outils, aussi bien en communication (CNV®, PNL Humaniste®, Entretien Motivationnel®) qu’en coaching ou encore en thérapies dites alternatives. Les constellations familiales sont la cerise sur le gâteau qui m’ont permis de faire la synthèse et de participer à cette vision holistique de la santé. Elles sont le ciment qui me permettent d’intégrer toutes ces méthodes en fonction des besoins du moment. Par analogie, les constellations d’organisations me permettent d’accompagner les entreprises grâce à cette vision systémique. 

Convivialité et partage sont les moteurs de mon existence. Cette convivialité et ce partage, je les vis pleinement au niveau professionnel lorsque j’anime des ateliers de constellations, quelles soient familiales ou d’organisation. Voir le visage des gens que j'accompagne s'illuminer au cours de l’accompagnement que je propose me remplit de joie. Participer au mieux-être de mes clients et de leur entreprise, voilà ce qui me donne envie de me lever tous les matins.

Lorsque j’anime des formations en constellations systémiques, ces valeurs de convivialité et de partage me portent. Au cours de ces formations,  je transmets de nombreux outils de coaching, de systémique, d’approche transgénérationnelle, de résolution de trauma ainsi que des notions de communication.

Issues de traditions ancestrales, elles sont un outil de transformation très puissant. Elles ont été redécouvertes et transmises à travers le monde entier par Bert Hellinger. J'ai eu la chance de participer à une de ses formations. Son travail et sa transmission sont d’une incroyable richesse. Cependant, Bert Hellinger n'a pas voulu figer son enseignement dans le marbre. Il laisse en héritage un outil évolutif et adaptable à de nombreuses situations.

Selon lui, nos comportements, malaises, maladies seraient des reflets de conflits non réglés des générations précédentes. Par amour pour le système familial, un descendant, par son comportement, veut rappeler à la conscience familiale une personne "exclue" du système, une personne dont le destin n'a pas été accepté. Le travail du facilitateur en constellations consiste à rééquilibrer le système grâce à des rituels, à des phrases libératrices.

Alfred Ramoda Austermann, un de ses élèves, explore des voies nouvelles, entre autres l’impact du jumeau perdu sur le jumeau né seul. Il explore aussi des pistes de résolution du karma au moyen de l’outil des constellations. J'ai également eu la chance de participer à une de ses formations.

D'autres chercheurs apportent leur contribution aux constellations familiales. Les plus connus sont Idris Lahore, en France. Il est médecin et il a publié un livre très intéressant qui tente d’apporter un éclairage scientifique : « La face cachée des constellations ». Ce bouquin a été mon livre de chevet pendant de nombreux mois.

 Alejandro Jodorowsky, psychologue et artiste a aussi contribué au développement de cet outil à sa manière. « Jodo » a expérimenté plus particulièrement le « théâtre-action » et les actes psycho magiques. 

J'ai été formée par Marie-Agnes Louviaux, élève de Alfred Ramoda Austermann et j'ai participé à de très nombreuses constellations familiales animées par des constellateurs issus de différentes écoles. Grâce à cela et grâce aux formations que j’ai suivies coaching (Programmation Neuro Linguistique et neuro bio comportementalisme), j’ai adapté les constellations et je propose actuellement un outil qui dépasse  largement le cadre du trans-générationnel. 

Un système est un ensemble d’éléments qui interagissent entre eux selon certains principes. Le système peut être la famille, il peut aussi être une entreprise, une société, un village, un club sportif, … Comme tout système, l’entreprise ou l’organisation répond à des principes immuables. Ces principes peuvent être aussi considérés comme des règles implicites. Elles n’ont pas été édictées, mais résultent de l’observation de très nombreuses organisations. Un système en déséquilibre, (suite à une embauche, un licenciement, un décès, une fusion, un rachat,….) va tout mettre en œuvre pour retrouver son homéostasie. Parfois, au détriment de l’un de ses membres. Si ce processus n’est pas conscientisé, il risque de se reproduire et, à terme, de devenir néfaste pour tout ou partie de l'entreprise. La constellation d’organisation met en lumière les dysfonctionnements, permet de réparer ce qui mérite de l’être et de repartir sur des bases solides. Des constellateurs allemands et français ont collaboré pour adapter les constellations familiales et proposer un outil pointu à destination des organisations. J’ai eu la chance d’être formée par Chantal Motto : "Coacher les organisations avec les Constellations" et de pouvoir à mon tour pratiquer du coaching en entreprises.

La Programmation Neuro-Linguistique a été mise au point aux Etats-Unis dans les années 1970. A l'époque, les américains ont développé des techniques de thérapie brève pour accompagner les nombreux soldats traumatisés qui revenaient de la guerre du Vietnam. Ces méthodes d’accompagnement rapide ont franchi l’océan et nous sont parvenues quelques années plus tard. Elles sont aujourd'hui utilisées dans le cadre du coaching individuel et de l'accompagnement des dirigeants d’entreprise. J’ai été formée à l’Institut Horizon à la PNL Humaniste®. C’est un choix que j’ai effectué en conscience. En effet, la PNL est un outil merveilleux à ne pas mettre entre toutes les mains car elle peut aussi devenir une arme redoutable. L’éthique étant au cœur de ma pratique, cet aspect humaniste revêt à mes yeux une très grande importance.

C'est une approche holistique du coaching qui prend en compte les différents « étages » du cerveau :

• le cerveau reptilien réagit de manière autonome et ultra-rapide, il est focalisé sur une seule chose : notre survie.
• le cerveau paléo-limbique détermine nos comportements plus ou moins dominants et plus ou moins grégaires.
• le cerveau néo limbique, siège de nos émotions, détermine nos tempéraments.
• le préfrontal, responsable de notre adaptation, siège de la réflexion permet la gestion des émotions, l’innovation et la créativité.

Cette approche du coaching permet d’intégrer des notions telles que l'épigénétique, les motivations profondes, le projet-sens, la généalogie ou encore la bio analogie..

Les émotions désagréables sont en lien avec un besoin non satisfait. Découvrir ce besoin, en prendre soin, se donner de l'empathie, en offrir à l'autre sont quelques facettes de cette approche initiée par Marshall Rosenberg. La CNV nous propose une méthodologie en quatre étapes : l’observation des faits, la prise de conscience de l’émotion que ces faits suscitent, le besoin (satisfait ou non) que cette émotion vient toucher et enfin la demande (qui peut être une demande d’action ou pas). Marchal Rosenberg utilise la métaphore de la girafe pour symboliser son outil. En effet, la girafe a un long cou, ce qui lui permet d’avoir un certain recul par rapport à une situation. Ce long cou, à l’extrémité duquel se trouve son cerveau, nécessite un cœur énorme. Et enfin, ne perdons pas de vue que la girafe est capable d’éjecter un lion d’un seul coup de patte.

J’ai découvert la CNV il y a une dizaine d’années à travers un module d’initiation dispensé par Guy De Beussher et j’ai noté une petite phrase qui m’a beaucoup inspirée : « La demande, dans la conscience, des besoins est la clef de l’abondance et le siège de notre pouvoir ».

Plus tard, j’ai suivi une formation longue avec l’asbl « Eaux vives » et l’un ou l’autre module de perfectionnement avec Anne van Stappen.

Je participe à un groupe de pratique (un des seuls groupes de pratique auto-géré) et notre petite phrase fétiche est : «Les emmerdes commencent quand le besoin d’amour est plus fort que le besoin de respect». Pour conclure, je dirais que la communication non violente n’est pas en soi une thérapie, mais l’utilisation de la CNV a parfois des vertus thérapeutiques. Et, à nouveau, une petite phrase de Guy de Beusscher : «  Une voie royale de guérison est de donner en conscience ce que nous n’avons pas reçu »

Je suis apprentie girafe et je pense qu’on le reste toute sa vie. En effet, la CNV demande à être pleinement présent à ses émotions, à ses besoins, et à ceux des autres. Notre « cône de disponibilité » ne nous permet pas toujours cette présence, cette écoute active de soi et de l’autre. Néanmoins, pendant mes séances de travail, je veille à ouvrir au maximum ce cône de disponibilité.